Dissertation Rousseau

L'autobiographie désigne toutes les formes d'écriture qui constituent un récit de vie. Dans une telle œuvre, l'auteur, le narrateur et le personnage principal, sont en fait la même personne.

De nombreux hommes de lettre ont raconté leur vie ou celle d'un autre.
C'est le cas de Jean-Jacques Rousseau qui, dans Les Confessions (1765-1770), explore sa propre personnalité pour mieux la comprendre, mais aussi en la montrant aux autres pour être mieux compris. Pour cela, il s'engage à dire toute la vérité, pacte que chaque auteur autobiographique conclut avec le lecteur. C'est la référence au Pacte Autobiographique, l'ouvrage de Philippe Lejeune, paru en 1975 dans lequel l'auteur affirme qu'il ne peut y avoir d'autobiographie sans introspection d'une part et totale vérité d'autre part.

Dans quelle mesure Rousseau répond à ce souci de vérité dans les livres I à IV Des Confessions?

Nous allons voir que certes l'écrivain est sincère et honnête puisqu'il retrace avec exactitude aussi bien les bons que les mauvais moments de son passé, mais la vérité reste difficile à restituer.

Dès le préambule de Neuchâtel, Rousseau affirme qu'il dira tout sans réserve, le bien comme le mal. Il n'a donc pas peur de se présenter même devant Dieu, «le souverain juge», avec son livre qui raconte toute sa vie et ouvre son cœur avec une totale franchise. Ceci implique de ce fait une transparence la plus totale car on ne ment pas devant Dieu qui est sensé tout voir.
Rousseau ne redoute pas ce jugement suprême, comme celui de ses semblables, puisqu'il est absolument sincère dans l'évocation de ses réussites, comme de ses fautes et de ses erreurs. On pourrait comparer l'œuvre de Rousseau aux Confessions de Saint-Augustin (354-430). Dans cet ouvrage, l'évêque glorifie Dieu et montre comment la foi a changé sa vie. Rousseau, même en avouant ses fautes, n'a pas du tout une démarche religieuse, au contraire. Le projet de Rousseau est humain, car c'est avant tout