Rousseau et les fables
1. Le poète fait comprendre et voir comme pour la première fois une réalité habituelle, usée
La poésie montre « nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement ». (Le Secret professionnel, Cocteau) Comment ? En les mettant dans un autre contexte.
2. Il fait découvrir les liens secrets qui existent entre tous les éléments de la réalité
• Réalité des comparants dans les comparaisons… Ici, rapprocher des réalités pour en créer une autre : Apollinaire : « Bergère ô Tour Eiffel, le troupeau des ponts bêle »…
• Le poète, créateur, ne crée pas ex nihilo, mais combine, transfigure, transforme… : « une violence faite au langage ».
Ex. : Francis Ponge dans Le Parti pris des choses tisse des liens étranges entre les petites choses du quotidien (« L’Huître », « Le Pain »…) et les vastes univers de l’espace et de la nature par l’intermédiaire de surprenantes comparaisons et métaphores.
3. Le poète « voyant » […] « traducteur…, déchiffreur » qui montre la réalité profonde
• La poésie, parce que le poète est « voyant », permet au lecteur de se rapprocher de la réalité en lui faisant deviner le monde insoupçonné caché
© H A T I E R derrière le mur de la rationalité. Un mode de connaissance plus approfondie du monde.
Ex. : poésie symboliste.
• Baudelaire à son tour, dans « Élévation » :
– dit clairement qu’il faut parvenir à comprendre « Le langage des fleurs et des choses muettes » ;
– met en pratique ce principe dans « Correspondances » où un dialogue de regards et de sons silencieux s’instaure entre l’Homme et la Nature. Le lecteur peut ainsi se rapprocher de la réalité de manière peu habituelle et dialoguer avec les éléments qui la composent.
4. La poésie fait sortir la réalité profonde de l’être…
… qui écrit
Elle permet de saisir la