Rousseau
La dynamiles Ah! non, mes lunettes pour lire Les hommes frivoles qui "sont prêts à tirer sur tout ce qui bouge"
N’ importe où à condition que ça soit chaleureux
Depart
Me réveiller aux côtés de l'être chère, lui prodiguer beaucoup de tendresses. Décider de visiter ensemble un lieu agréable, déjeuner sur une terrasse ombragée et illuminée de soleil. Se reposer en début d'après midi, lui laisser faire un peu de shopping et diner dans un endroit romantique.
Vers le milieu du XVIII e siècle paraissent tout un ensemble de textes qui ont en commun de poser les bases de la psychologie moderne en mettant en scène une expérience de pensée. Malgré leurs divergences théoriques, et à l'occasion d'écrits d'importance inégale, Buffon, Condillac, Bonnet et Rousseau se retrouvent tous autour d'un même modèle discursif : chez chacun d'eux, on crée de toutes pièces un sujet parfaitement fictif dont on observe pourtant le comportement comme si l'on pouvait en tirer une preuve expérimentale démontrant la validité des théories proposées. Dans chaque cas, l'investigation psychologique positiviste vient buter sur une même impossibilité : celle de trouver un homme pur, un sujet vierge, dans lequel on puisse observer le fonctionnement de l'esprit humain sans interférence socio-historique. Et comme parade à cette impossibilité, dans chaque cas, un questionnement qui se veut scientifique trouve à rebondir sur la fiction d'un nouvel Adam s'éveillant sous nos yeux au miracle de la conscience.
Le plus bref, et chronologiquement le premier, de ces textes illustre bien leur mode de fonctionnement commun. Parti à la recherche de «nos premières connaissances», Buffon cherche moins à retrouver «la première trace de nos pensées» qu'à imaginer ce qu'aurait à nous dire un être fraîchement et miraculeusement éclos à l'intelligence de soi. «J'imagine donc un homme tel qu'on peut croire qu'était le premier homme au moment de la création, c'est-à-dire un homme dont le corps et les