Réalisations d'emile aillaud
Différentes réalisations d'Émile Aillaud
Après les destructions de la Seconde guerre mondiale, il devient nécessaire de reconstruire et d'instaurer de nouvelles règles : le « Plan Courant » est décisif et permet d'entreprendre les travaux des chantiers rapidement, dès la fin des années 1950. Constitué de trois points essentiels, il élargit les droits des pouvoirs publics, afin de libérer davantage les sols, instaure le 1% patronal, et définit le logement type, c'est-à-dire le Logement Économique Normalisé (ou LOGECO). Il permet également la rationalisation de la production, la généralisation des normes (au niveau de la surface des espaces et l'équipement des habitats). Cela constitue un événement important dans l'Histoire de la construction des logements sociaux, car il est à l'origine de la production de masse de ces habitats et de l'intervention des entreprises dans cet effort de construction, à une époque où de nombreuses villes sont détruites et sinistrées.
Né en 1902, Émile Aillaud est un architecte français qui a révolutionné l'idée même que l'on se faisait de la ville. Diplômé à 19 ans, il débute sa carrière dès 1922 en participant à des réalisations prestigieuses en tant qu'architecte-scénographe, comme la décoration du Panthéon pour l'enterrement de Raymond Poincaré, la construction de la cité Bellevue à Creutzwald, de maisons individuelles pour les ouvriers, la conception de projets pour des HLM, etc. Il applique très vite sa principale devise à son architecture, souvent considérée comme en marge de la normale ; « les contraintes sont les acquis de l'invention ». Ses constructions, qui sont la plupart du temps des logements, des habitats sociaux demandés par l'État, sont parmi les moins académiques, et sont caractérisées par des formes courbes, des couleurs vives, une esthétique particulière marquée par des dessins, des percements, des ouvertures originales (la forme des fenêtres). Pour Aillaud, la ville n'est pas architecturale,