Rédaction : la peur
J’avançais alors jusqu’à la sortie de la gare quand je vis un vieux bar du style des années 40. L’endroit était totalement désert et je décidais donc de prendre un verre de whisky. Après l’avoir bu, je laissais quelques pièces sur le comptoir.
Je ressortis et débouchais sur une place non moins déserte. L’angoisse me serrait petit à petit la gorge et mon cœur se mit à battre la chamade, résonnant dans mes tempes avec force.
Un rideau de brouillard opaque me troubla soudainement la vue. Je me sentis tiré vers le haut comme par un aimant puis aussi vite qu’il était venu , le brouillard se dissipa.
Je me tenais au milieu d’une rue noyée dans un soleil doré. Des échoppes aux couleurs mordorées bordaient la rue sur ses deux côtés. Des personnes semblant venir d’une autre époque, s’apostrophaient bruyamment, vantant avec vigueur les mérites de leurs produits.
L’effroi que j’éprouvais quelques secondes auparavant s'évanoui. Je décidais de me promener dans les allées sinueuses pour explorer cet endroit incroyable.
La journée passa sans que je ne m’en rendis compte. Alors que la nuit tombait, les gens se pressaient de rentrer chez eux. Ne sachant plus où je me trouvais, j’essayais de retrouver la gare, mais les rues se ressemblaient toutes et j’eus l’impression de me perdre encore plus. L’affolement me gagna doucement.
Les rues gaies et riches de tout à l’heure étaient loin. Je me trouvais entre de vieilles maisons inhabitées et insalubres. La peur montait en moi et je ne pus plus respirer. Une bougie laissée là par hasard éclairait faiblement, de sa lumière dorée, l’endroit où je me trouvais.
Brusquement, j’entendis un grognement sourd derrière moi. Me retournant, je vis l’origine de ce grondement : c’était une immense bête hirsute, qui ressemblait à un loup mais avait une tête d’homme. Elle mesurait 3 fois ma taille et ses babines étaient retroussées sur des dents d’une grandeur extraordinaire.
Posté sur des caisses de bois, ce que