Rédaction sous l'exemple des lettres Persannes
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LOREENA À SEÁN Oui, je t’ai trahit, j’ai utilisé tes partitions traditionnelles, mis la harpe irlandaise au service de la musique française, volé ton virtuose et j’ai créé une des meilleures compositions du siècle. Vais-je devoir abandonner la vie pour avoir brisé les règles du folk de nos cultures ? Oui certainement, et il n’était rien que je ne sache en faisant cela. Comment pourrais-je vivre à présent que j’ai brisé le secret de nos coutumes qui ont construites mon enfance ? Le sang de mes mains à jaillit en caressant l’instrument que je n’étais plus digne de jouer. J’ai été assez candide pour croire résister au système français brisant tous secret et irrespectueux de tous tabous. Ces jeunes hommes voulant exploiter mon corps à leurs sombres desseins, ces femmes d’un âge incertain caché par leurs visages peints sans artistes en face. Sur nos falaises escarpées et aux côtés de nos troupeaux je me sentais captive de trop de liberté et j’ai cru m’affranchir en allant à Paris. Je n’y ai trouvé que débauche et menaces sans voile. Quoi que je fasse je me fis emporter par l’industrie de la musique putréfiée française en quête d’antidote à leur état maladif. Et dans cette corruption il me fut impossible de résister à leurs demandes immondes. J’ai dû annihiler mon âme pour pouvoir t’être infidèle à toi et à notre patrimoine. J’ai vendu nos chansons et nos mots. J’ai offert en sacrifice nos accords et nos notes à la folie des acheteurs de musique sans histoires parisiennes. J’ai longtemps cru devoir encore me soumettre mais si je ne puis réparer mes pêchés je puis dès à présent abattre toutes erreurs futures. Ne m’absous pas, jamais. N’honores pas ma mémoire ni celle des français. À présent je sens disparaître jusqu’à mon inspirations pour l’écriture, et les souvenirs de nos landes s’effacent, au fond de mon cœur reste, seul, les impardonnables crimes accompagnant à jamais mon errance hors de ce monde de vice. Je me mœurs.