Analyse de la crise à Madagascar par un Internaute {draw:frame} REFLEXIONS SUR LA CRISE SOCIO-POLITIQUE MALGACHE ACTUELLE LES CRISES SE SUIVENT, ….. ET NE SE RESSEMBLENT PAS Par Pascal Razafindramboa Membre de la Société Civile de Fianarantsoa, Madagascar pascal_razafy@yahoo.fr _J’ai eu le privilège d’observer, et pour certains, de vivre de l’intérieur, les évènements de 1972, ceux de 1984/1985 sur l’affaire kung-fu, ceux de 1991 et de 2001/2002. Ces deux derniers « m’ont littéralement happé » dedans, comme dans un tourbillon, sans en avoir été un acteur central. Et voilà 2009 qui débarque._ J’ai pu aussi parcourir, en long et en large, plusieurs régions de Madagascar, et en particulier celles de la moitié sud, depuis plus de trente ans, sentir ce dénuement qui engloutit tout, et admirer en même temps comment les gens survivent dans le sourire, dans la dignité et dans la solidarité. J’ai beaucoup apprécié aussi les diversités de lecture et de compréhension, d’une région à l’autre, qui se manifestent toujours, en face d’un évènement particulier. Même si ce qui se passe à Antananarivo pèse beaucoup dans la suite des choses, les régionaux donnent beaucoup de « couleurs culturelles et historiques locales » dans leurs interprétations. Sans ambages et sans hésitation, j’annonce qu’on ne peut jamais rester indifférent par rapport à une crise : autrement c’est la crise qui vous rattrape. Au moment où l’on s’y attend le moins, une circonstance particulière oblige à « s’intégrer » dedans, et force à agir et à participer. LES ACTEURS DES CRISES : DE 1972 A 2009 Ce qui étonne beaucoup peut-être aujourd’hui, c’est la jeunesse des participants aux « grèves ». C’était aussi le même cas en 1972. C’était des lycéens (des étudiants des lycées techniques probablement) qui ont eu « le courage » d’incendier l’Hotel de ville d’Antananarivo, devenu pour la circonstance, le quartier général des FRS (Force Républicaine de Sécurité, l’équivalent de la garde