Réforme filliére cacao en cote d ivoire .
La réforme sera-t-elle à la mesure du défi posé par ces détournements de fonds ? Et saura-telle enfin relever celui de la baisse des revenus des planteurs et de la perte de compétitivité de l’économie cacaoyère ? La Côte d’ivoire, en tout cas, n’a plus le droit à l’erreur. La fois précédente, c’était il y a onze ans, la réforme a tourné au fiasco. Le premier janvier 1999, contrainte et forcée, la toute puissante Caistab, la caisse de stabilisation, a cessé d’intervenir sur le marché du café. Dix mois plus tard, même chose pour le cacao. L’année d’après, les activités de la Caistab étaient démembrées en une galaxie d’organismes. Fini, alors, les filets de sécurité pour les planteurs en cas de chute des cours sur le marché mondial. Les paysans ivoiriens étaient libres de négocier le prix de leur café ou de leur cacao avec les acheteurs. Il n'y avait plus qu'une seule loi : celle de l'offre et de la demande. On allait voir ce qu’on allait voir. On a vu.
Alors que va-t-on voir ? Le comité chargé du projet de réforme est en train de mettre la dernière main au rapport qu’il remettra au gouvernement.
L’architecture institutionnelle proposée repose sur trois