Réfus du présent
Dans ce texte, Pascal s’interroge essentiellement sur la cause de notre malheur. Le bonheur nous fuit, selon lui, parce que nous nous refusons de le connaître et nous nous le refusons parce que nous fuyons le temps présent que nous ne voulons pas vivre.
Laborit - le célèbre inventeur de ces pilules calmantes - avait précisément écrit un « éloge de la fuite »mais c’est précisément parce que nous fuyons le monde que nous sommes malheureux selon Pascal qui nous invite ici à une sagesse du temps présent comme source du bonheur.
Mais pourquoi fuyons-nous ainsi le présent et refusons-nous le bonheur ?
Deux causes expliquent cette fuite et Pascal les développe dans cette courte - mais dense pensée - une contradiction par rapport au présent et une inversion qui est cause et effet de cette contradiction.
Nous sommes contradictoires par rapport au temps car nous présentifions trop souvent l’avenir ou le passé alors que le présent justement nous fait peur et en même temps, nous reprochons au présent d’être trop éphémère tout en regrettant justement qu’il le soit.
Cette contradiction se prouve par un examen de notre pensée qui prouve et établit une inversion - celle d’un temps présent devenu moyen alors qu’il devrait être fin - inversion elle-même dissimulation une inversion de valeurs pour un homme qui ne croit pas en ce qu’il vit, qui refuse d’y croire tout simplement parce qu’il n’a pas suffisamment foi en lui, ni foi en la vie et en la foi tout simplement.
Le malheur de l’homme est donc le malheur d’un être qui n’a pas suffisamment foi en ce que la vie lui apporte et qu’il rejette pour ne pas l’apprécier à sa juste valeur, inversant précisément ce qui ne se doit pas de l’être et c’est ici la cause de ce manque de foi en la vie de l’homme qui est cause du malheur et qu’il expose ici.
Ce texte est important car il précise à quoi conduit le manque de foi qui est lui-même produit de ce que les hommes -croyant en leur toute puissance -se