réseaux sociaux
L'étude de la vie des individus en société amène à s'interroger sur la manière dont ces derniers se regroupent, créent des liens, organisent une cohésion entre eux. Si les sociologues rendent souvent comte de cette mise en relation à travers des groupes identifiés – notamment la famille, la communauté de travail, la catégorie socioprofessionnelle ou encore la classe sociale -, il apparaît de plus en plus significatif d'analyser la réalité des relations entre les individus plus que leur seule appartenance de groupe. La société est faite aussi de relations constituant des réseaux sociaux. Quelle est la spécificité des réseaux sociaux, et comment se structurent-ils ? Nous verrons aussi comment se forment ces réseaux sociaux, quel est leur dénominateur commun, quels facteurs favorisent les mises en réseaux et quels mécanismes permettent leur développement. Ces réseaux très variés, informels et formels, de taille et de nature très diverses, se développent d'une manière nouvelle avec la croissance des techniques d'information et de communication.
Tout d'abord, nous pouvons dire que les réseaux sont en vérité un univers multiforme. La sociologie étudie les groupes dans lesquels s'insèrent les individus en fonction de critères définis a priori : âge, sexe, profession etc. Les analyses consacrées aux réseaux sociaux étudiant ces structures collectives a posteriori, comme un produit des relations entre individus : les réseaux se structurent autour de relations interpersonnelles et prennent des configurations qui influencent les décisions et les comportements. Le sociologue Georg Simmel a montré que les relations sociales produisent les catégories conduisant à classifier les individus : selon lui, c'est l'existence d'une relation d'assistance qui entraîne l'identification d'une catégorie spécifique : les « pauvres ». Cette analyse est confirmée par des pratiques comme la consultation de LinkedIn, qui permet d'identifier