Réserve de biosphère de Luki-Mayombe : Les acquis d’une expérience à partager comme modèle de développement durable en Afrique centrale
Par
Bruno Perodeau , Laurent Nsenga ,
Résumé
A la demande de la Coopération Belge au Développement, le WWF en RDC a initié en 2004 un projet de protection et de conservation de la Réserve de Biosphère de Luki. Suite à une série d’études sur la problématique de conservation du site, l’avenir de la réserve était alors plus qu’incertain. En effet, les différentes menaces pesant sur ses ressources naturelles et l’estimation de leurs impacts portaient à environ une dizaine d’année l’échéance de la disparition du patrimoine naturelle de la réserve.
Compte tenu de l’urgence, un plan d’intervention orienté sur trois axes fut développé : institutionnel, gestion technique et populations rurales. Chacun de ses axes référait à un objectif spécifique permettant, une fois atteint, de jeter les bases d’actions de conservation et de développement plus ambitieux, mais aussi, de motiver les efforts de conservation dans ce site pour lequel plusieurs estimaient déjà perdu. Les trois objectifs spécifiques orientant l’ensemble des actions se résumaient comme suit :
1. Assurer un cadre institutionnel adéquat à la conservation;
2. Mettre en place et renforcer les capacités locales de gestion technique;
3. Développer des alternatives viables aux activités destructrices des ressources naturelles.
Après quatre années d’efforts soutenus, le WWF estime avoir atteint ses objectifs et avoir transformé Luki en un véritable laboratoire terrain pour la recherche appliquée et l’expérimentation de solutions concrètes aux problématiques de protection, de conservation et de développement. Les acquis de cette expérience font l’objet de cet article.