Résistance luxembourgeoise
Le 10 mai 1940, à 4h35, violant sa neutralité, la Wehrmacht franchit la frontière du Grand-Duché du Luxembourg en même temps que commencent l’invasion de la Belgique et, à travers la Forêt des Ardennes, l’attaque allemande contre la France. Dès la nouvelle de l’imminence de l’invasion, la Grande-Duchesse Charlotte et quatre des cinq ministres formant le Gouvernement réussissent à se réfugier en France. Quand celle-ci capitule le 22 juin, la Grande-Duchesse et les ministres luxembourgeois se rendent au Portugal en traversant l’Espagne. Puis de là, la Grande-Duchesse se rendra successivement en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et au Canada, où resteront deux ministres et la famille grand-ducale.
La Grande-Duchesse et les deux autres ministres regagnant Londres pour être auprès des autres gouvernements en exil des pays victime de l’agression nazie. Le 5 septembre 1940, la Grande-Duchesse lance son premier message aux Luxembourgeois par les voies de la BBC.
Au Luxembourg même, pendant quelques semaines, les secrétaires généraux des ministères, sous la direction de celui des Affaires étrangères, Wehrer, vont tenter - sous le nom de «Commission administrative civile» - de maintenir une autonomie étatique du Grand-Duché.
Le processus d’annexion au Reich – analogue à celui que vont connaître l’Alsace et la Moselle - va cependant mettre très tôt un terme à ces velléités : dès la fin juillet 1940, l’administration militaire allemande est remplacée par une administration civile placée sous l’autorité du Gauleiter nazi de Trèves Gustav Simon, nommé «Chef der Zivilverwaltung in Luxemburg».
LA GERMANISATION
Le 6 août Simon décrète que l’allemand devient la seule langue officielle, et le 14 août l’abolition du serment de fidélité à la Grande Duchesse ainsi que la suppression des partis politiques ; le 23