Résumé "les prisons de la misère", l. wacquant
On assiste à une redéfinition de l’Etat : réduction de son rôle social et durcissement, élargissement de son rôle pénal.
L’Etat providence européen se réduit pour ainsi élever la sécurité.
Depuis deux décennies, la rigueur pénale sévit aux Etats-Unis. Le résultat de cette rigueur est un quadruplement de la population pénitentiaire. On a accéléré le renforcement de l’appareil pénal.
Selon charles Murray (a écrit un livre), il faut qu’il y ait moins d’Etat social, faire monter le capitalisme. Murray a travaillé avec un psychologue qui soutient que les inégalités raciales et de classes en Amérique reflètent les différences individuelles de capacité cognitive. Le QI déterminerait qui va réussir ou non à l’université mais aussi qui deviendra chômeur ou millionnaire. Celui-ci déterminerait aussi la propension au crime et à l’incarcération. Beaucoup de criminels viennent des mauvais quartiers car ils ont une basse capacité cognitive.
Pour Gilder (économiste : « bénis soient ceux qui se font de l’argent »), la source de la misère en Amérique se trouve dans l’anarchie familiale parmi les pauvres concentrés dans l’ « inner city ».
On retrouve là une fabrique à idée de la droite américaine concernant le libre marché, la responsabilité individuelle, les valeurs patriarcales. Ce genre d’idées sont publiées et données aux politiciens.
Les principes de la politique policière et judiciaire instaurés à New York (tolérance zéro) sont de tout accorder aux forces de l’ordre : pourchasser agressivement la petite délinquance et repousser les mendiants et les sans-abri dans les quartiers déshérités.
Théorie du carreau cassé : c’est en luttant contre les petits désordres quotidiens que l’on fait reculer les grandes pathologies criminelles. L’objectif est de rechercher et promulguer pour les problèmes urbains des solutions créatrices basées sur le libre marché. Livre : « Réparer les carreaux cassés : comment restaurer