Le résumé

Le livre débute ainsi : «Je sors tout juste de l’hôpital où j’étais en réanimation ces dernières semaines. On me conduit aujourd’hui dans un grand centre de rééducation qui regroupe toute la crème du handicap bien lourd : paraplégiques, tétraplégiques, traumatisés crâniens, amputés, grands brûlés…Bref, je sens qu’on va bien s’amuser » (p.13) Quelques semaines auparavant, à l’aube de ses vingt ans, Fabien Marsaud alias Grand Corps Malade fait un plongeon dans une piscine trop peu remplie. Sa tête heurte le fond et le choc est tel qu’une vertèbre cervicale se fracture et vient se loger dans la moelle épinière. Il nous relate alors son arrivée dans le centre de rééducation où il poursuivra sa convalescence. Il découvre son nouveau lieu de vie ainsi que l’équipe soignante qui le prendra en charge. Il réalise l’importance de cette équipe du fait de sa dépendance : « Je découvre les joies de l’autonomie zéro, de l’entière dépendance aux humains qui m’entourent et que je ne connaissais pas hier. » (p.21) Durant cette convalescence, il vit entre les progrès qui lui permettent de recouvrir petit à petit de l’autonomie notamment grâce au fauteuil roulant qui lui permet de se déplacer seul « Car si ce fauteuil est un symbole fort de mon immobilité, il va aussi me permettre de me remettre en mouvement. » (p. 31) et entre les frustrations qui accompagnent son quotidien : « J’avais un pote, chaque fois qu’il s’apprêtait à sortir de la salle pour laisser entrer quelqu’un d’autre, il avait ce putain de reflexe, il disait : Bon, je vais y aller, ne bouge pas[…]Ah ! Bah merci de me rappeler de ne pas bouger. » (p.43) Dans cet ouvrage, il évoque également la proximité qui s’établit entre le soignant et le soigné notamment lors des soins effectués par les infirmières : « Le rapport avec les infirmières devient vite intime. Et pour cause…J’ai déjà évoqué le grand moment quotidien d’aller à la selle, mais pas encore les délicieux plaisirs du sondage urinaire » (p.54) La