Résumé madame marguerite
Roberto Athayde
Adapté par Jean-Loup Dabadie
Madame Marguerite de Roberto Athayde donne la parole à une femme, Madame Marguerite, une enseignante de septième année. Elle donne aux enfants un cours de biologie tout en bifurquant sur des anecdotes de sa propre vie. Marguerite n’est pas un professeur comme les autres, ça c’est certain. Elle parle ou, plus souvent qu’autrement, crie à ses élèves ce qu’est la vie et le rôle qu’ils auront à y jouer. Un rôle qu’ils n’ont pas le choix d’accepter ou non! Plus la classe avance, plus Marguerite semble perdre le contrôle, pas de sa classe, mais d’elle-même. Madame Marguerite et son discours sont complètement disjonctés!!! Elle est le seul personnage de cette tragi-comédie en un acte. Les élèves (le public en fait) ne sont sollicités que rarement, soit pour lever la main, soit pour se faire dire : «Taisez-vous!» mais jamais au grand jamais pour prendre part à l’action. Roberto Athayde a écrit cette pièce sous un régime dictatorial et elle en est fortement imprégnée! Le dictateur est considéré comme un fou asservissant un peuple auquel il ne laisse aucune liberté de pensée et d’action en dehors du cadre qu’il établit. C’est exactement ce que fait Marguerite; elle règne sur sa classe comme le ferait un dictateur : Elle impose sa folie et ses idées comme étant la seule option possible. Elle dépeint un monde où personne ne peut rien changer et où il faut se résigner et prendre sa place. Cette pièce est une caricature d’un système politique et éducationnel ayant envahis plusieurs pays et c’est ce qui fait de Madame Marguerite une œuvre à portée internationale. Le discours de Marguerite frappe par sa fermeture, elle ferme les portes de la pensée aux étudiants avant même de les avoir ouvertes: « […] Eh bien vous saurez désormais que l’évolution ça n’existe pas. L’évolution égale zéro! On prend les mêmes et on recommence! C’est ça, l’évolution! Le foutoir ne change pas! Rien ne change et rien ne