Sèmiologie
LA LITTERATURE DE LA BELLE EPOQUE
UNE EPOQUE D’EUPHORIE ET DE PROGRES TECHNOLOGIQUES
On désigne communément les premières années du XXe siècle (1900-1913) sous le nom de la « Belle époque ». Et telle elle apparût en effet à tous ceux qui, après les épreuves de la Grande Guerre, jetèrent sur elle un regard rétrospectif. Il est vrai qu’objectivement les treize premières années du siècle présentent plusieurs caractères positifs : la France vit la plus longue période de stabilité institutionnelle qu’elle ait connue depuis la révolution de 1789 ; la République est solidement installée ; la monnaie est stable et, sur le plan international, un équilibre européen semble avoir été atteint. Tout favorise ainsi un climat d’euphorie que symbolisent, dans le domaine des spectacles, les succès des ballets russes et du théâtre de boulevard où s’illustre, entre autres, Feydeau. Les nouveautés technologiques ne sont pas étrangères à l’optimisme ambiant. : exploit aéronautique (ceux de Roland Garros notamment), installation de l’électricité, premiers essais cinématographique, progrès de la vitesse et des moyens de communication, contribuent à un nouveau plaisir de vivre et bouleverse les visions du monde. L’Exposition universelle de 1900 consacre les succès technologiques, germe d’une ère industrielle dont quelques poètes se feront les chantres. Mais l’optimisme n’est pas général ; il ne concerne évidemment pas toutes les classes sociales et n’atteint pas non plus toute la littérature. Si Verhaeren ou Cendrars célèbrent la modernité dans des textes aux accents parfois épiques, ils y décèlent aussi des source d’angoisse virtuelles ; avec la civilisation matérielle qui s’installe se font jour, chez quelques auteurs, des préoccupations spirituelles : ce début de siècle est l’époque des conversions, celles de Charles Péguy et de Max Jacob notamment.
UNE EPOQUE DE TRANSITION ?
Toute cette période est encore marquée par les débats