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Mais est-il bien raisonnable d'alarmer à ce point les élèves, leurs parents, leurs professeurs, voire leurs futurs employeurs ?
On peut reconnaître que le processus qui a conduit à la définition des nouveaux programmes et des nouvelles épreuves du baccalauréat de la série ES participe d'une approche partisane, largement inspirée par les conseillers du précédent gouvernement dans la ligne prônée par l'Institut de l'entreprise, qui tient là le fruit d'un lobbying intense auprès de l'éducation nationale : des stages en entreprise destinés à rééduquer des professeurs dont la culture économique serait biaisée, un site qui propose une approche des programmes plus sensible aux thèses patronales et des campagnes de dénigrement des manuels scolaires jugés partiaux…
Le préambule du programme du cycle terminal peut ainsi être interprété comme un véritable réquisitoire contre la démarche et de l'esprit des SES, comme on peut le lire dans les réactions de l'Apses. L'association, très représentative des professeurs de la discipline, qui mobilise un corps enseignant particulièrement militant et qui organise la mutualisation de pratiques enseignantes particulièrement innovantes, a élaboré un programme alternatif qui se propose à son tour de recomposer le programme officiel. On pourra s'interroger sur la pertinence et les limites de cette "recomposition".
Néanmoins, la lecture et surtout la pratique des nouvelles dispositions qui encadrent l'enseignement des SES conduisent à relativiser ces positions alarmistes. Il suffit de prendre un exemple de l'évolution des programmes de terminale ES pour se faire une idée.
Le thème de l'environnement peut apparaître comme un sacrifice dérisoire à la pseudo modernité ambiante, il