Scarifications
Les scarifications n’ont pas toujours de rapport avec les gestes suicidaires. Les jeunes différencient d’ailleurs bien ces 2 actes.
Face à cela, une réflexion est importante pour les soignants car il s’agit d’une véritable violence faite au corps de ces jeunes.
Il y a 3 questions importantes concernant ce sujet :
- A quoi renvoi ces violences corporelles ?
- Pourquoi ces scarifications s’expliquent comme symptomatologie à l’adolescence ?
- Qu’est-ce qui autorisent ces conduites dans notre société en ce moment ?
I- Clinique de la scarification
1- Définition
Les scarifications caractérisent une effraction de la peau. La peau est l’élément qui nous recouvre, c’est ce qui fait écran (intermédiaire des liens sociaux).
Elles peuvent être des excoriations, des brûlures de cigarettes, se rasé complètement la tête, se taillader la peau,… Elles peuvent également être associées à d’autres types d’effractions comme les tatouages ou les piercings.
2- Epidémiologie
Cette symptomatologie se retrouve de plus en plus chez les adolescents et touche préférentiellement les jeunes filles (L’apparition se fait en moyenne autour de 15-16 ans). Les histoires de vie de ces jeunes comprennent parfois des carences affectives, des antécédents de violences et de maltraitance physique et psychique,… allant parfois jusqu’à des violences sexuelles.
3- Localisation de ces scarifications
Ces marques se retrouvent sur différentes zones de la peau : avant-bras, jambes, torse… Cette zone dépend de l’objectif du jeune : s’il veut ou non les dissimuler, et à qui il veut les dissimuler. Les parents sont en général les derniers au courant, et elles ne sont pas toujours entièrement cachées. Souvent un tiers (amis,