sculpture romantique
Dès le tout début du XIXe siècle, en rupture avec les règles trop contraignantes de l'art néo classique encore à l'honneur, les artistes cherchèrent à exprimer des états d'âme, des sentiments considérés jusque-là comme indignes d'intérêt : les passions, le rêve, la folie…
L'histoire nationale en pleine constitution et la littérature, toujours, fournirent également un grand nombre de sujets.
Le mouvement romantique fut de courte durée et les œuvres sont rares, encore plus en matière de sculpture et d’architecture. Si la peinture romantique s'imposa avec Géricault dès 1819, il fallut attendre la décennie 1830-1840 pour voir naître les chefs-d'œuvre de la sculpture romantique à la suite du Roland furieux de Jehan Duseigneur.
Le Romantisme comme réaction libératoire face à l'académisme, le néo classicisme et la rationalité héritée des Lumières
La sculpture et l’architecture romantique sont apparues après la littérature et les arts picturaux car leur mise en oeuvre est plus coûteuse et plus complexe. Ainsi, le romantisme avec ce qu'il apporte de bouleversant par la vision plus réaliste, le choix nouveau des thèmes, la nécessité de créer un nouveau style où le mouvement et une conception animée des masses remplacent le modelé lisse cher aux académiques, apparaît au Salon de 1831 avec le Roland furieux de Jehan Duseigneur (1808-1866), qui fut la « préface de Cromwell » de la plastique romantique.
Le Romantisme est lyrique de sujet et de style
Les thèmes développés par le Romantisme sont hérités de l’époque Baroque : le lyrisme, les sentiments, la nostalgie du Moyen Age, la Nature sont leurs sujets de prédilection. La différence entre ces deux courants se fera au niveau du traitement formel de l’oeuvre. Si le Baroque voit l'exagération, l’exaltation des thèmes dans la théâtralité et la surcharge, le Romantisme tend vers la simplification de la représentation et de la forme. Les artistes romantiques sont également dans