Nous arrivons à Amiens pour y passer la nuit. Le voyage était long, mais touchait bientot à sa fin. Dans la voiture, les autres femmes parlaient ou chuchotaient. Parfois un rire se faisait entendre discrètement. Je ne disais rien et ne regardais personne. Je pensais aux doux plaisirs que j'avais pu avoir jusqu'à aujourd'hui. J'observais ces femmes assisent à mes cotés, beaucoup plsu âgées que moi, qui semblaient amusées par leur voyage. Pour la plupart, elles étaient là pour leur propre envie ...

Le cocher tira sur les rênes. La voiture s'immobilisa. Je descendai la dernière et m'arrétais au beau milieu de la cour afin peu-ètre de trouver un moyen d'arrêter mon voyage ici et de ne pas rejoindre le couvent. Mon conducteur piétinait derrière moi. Il me pressa en sortant mes bagages. Là, un homme s'avança. Il parraissait quelque peu mal à l'aise mais s'approchait de moi d'un pas presque sûr. Il m'adressa ses politesses que je lui rendai en souriant. Il était beau et semblait sortir d'une famille aisée. Je voyais alors en lui, l'espoir de m'évader une fois la nuit tombée.

Il me charmait et me récitait des paroles que tant d'autres m'avaient déja prononcées. Telle une araignée, j'attrapais dans ma toile une nouvelle proie. Il me demanda naïvement le but de mon voyage. Je lui répondis simplement que mes parents m'envoyaient au couvent afin de devenir religieuse.

Sans doute aveuglé par ma beauté, il me posa mille et une question sur ma vie, sur mon passé ainsi que mon futur.
Il eut un long silence. En moi je pensais qu'il pouvait me servir. L'amour d'un homme peut faire des miracles. Je sentais qu'il était près a tout pour moi. Alors d'un air triste et malheureux, je lui dit que le couvent n'était point fait pour moi et que je n'y trouverais que malheur et déception, mais que tout cela était la volonté du ciel, puisque apparemment je n'avais nul moyen de l'éviter.

La cage se referma. J'avais de nouveau, attrapé un animal hypnotisé par l'amour, qui me