Ses les limite du marché
La crise de la production agricole mondiale et surtout la sous alimentation persistante d’une partie de l’humanité sont la preuve tangible que le marché n’a pas toutes les vertus qu’on lui prête.Dans l’économie de marché l’offre et la demande s’équilibrent en un point théorique où les deux courbes se rencontrent. Ce faisant l’offre se borne à satisfaire la demande solvable et cela ne signifie nullement que toute la demande existante est satisfaite bien au contraire car la demande non solvable restera insatisfaite. Les producteurs ne sont pas nécessairement encouragés à produire davantage par les lois du marché car un déplacement sur la courbe de demande peut avoir pour effet de faire correspondre une production plus importante avec une recette moindre. En fait pour que les producteurs soient incités à produire plus il est indispensable que le rendement attendu d’une production plus importante corresponde à un accroissement de la recette. Finalement rien ne dit que les producteurs ont intérêt à produire davantage pour satisfaire des demandeurs insolvables. La loi de l’offre et de la demande et l’économie de marché font preuve en la matière de limites évidentes. Il n’y a aucune chance pour que les famines endémiques qui existent sur la planète soient automatiquement résolues par la sacro sainte économie de marché. La non visibilité dans la loi des marchés de la demande insolvable les rend indifférents au sort d’une large partie de l’humanité. Celle qui est très pauvre. On voit bien que la seule incitation qui permette à l’offre d’être égale à l’ensemble des besoins est un niveau de prix supérieur au prix d’équilibre défini par le marché.Pour permettre à l’humanité d’échapper à la faim et augmenter les productions en conséquence il faut donc une subvention qui compense les moyens insuffisants de la demande insolvable.Qu’elle soit allouée aux producteurs ou aux consommateurs importe finalement peu. Mais du moins on comprend mieux pourquoi l’Europe a