Seul
La situation politique dans le monde ne cesse de faire peur: Les guerres, notamment au Proche- et Moyen-Orient, se sont multipliées et semblent interminables. De nouvelles guerres sont imminentes. Dans les pays où les guerres ont cessé de déferler, comme c’est le cas sur le terrain de l’ancienne Yougoslavie, les questions politiques sont loin d’être résolues, les suites de ces guerres déployant toutes leurs forces dévastatrices. Les années marquant la fin de la guerre froide avaient pourtant nourri les aspirations d’une évolution paisible – aspirations qui ont cédé la place à la déception et la frustration devenues générales. Qu’est-ce qui a conduit l’humanité à un tel échec?
Dans le domaine économique, les avertissements ne sont en rien moins préoccupants. Des sociétés de participation (private equity) gardant bien leur anonymat, passent à l’achat, par exemple en Suisse, d’une entreprise traditionnelle après l’autre, et ceci à un rythme saccadé. Ainsi les entreprises, créés et consolidées par des générations, dégénèrent-elles en purs objets de vente, exposées au jeu vertigineux et risqué des grandes bourses. Entre-temps, les grandes entreprises à dimension globale pratiquent leur gigantisme sans limites. Ces entreprises-là sont normalement gérées à partir de centres très éloignés, tendant à échapper ainsi à tout contrôle démocratique ou gouvernemental. Des institutions telles que l’UE ou l’OMC engendrent les préalables politiques à la base de cette évolution. Ce cadre-là offre des conditions de rêve aux dites sociétés de participation (private equity) et aux soi-disants Hedge Funds. Ceux-là s’y trouvent entièrement à l’aise, heureux comme des poissons dans l’eau. A les voir agir, on a l’impression que rien ne les préoccupe sinon les profits les plus rentables que l’on puisse imaginer. On assiste, de nos jours, à une véritable danse autour du veau d’or. – Face à