Si c'est homme
Il pose la question : « Considérez si c’est un homme », et énumère tout ce que l’on a retiré à cet homme ou à cette femme, à savoir :
- La paix : « peine dans la boue », « pas de repos »
- Le pain : « se bat pour un quignon »
- Le droit de vivre, le droit à la justice : « meurt pour un oui pour un non »
- Les cheveux
- Le nom
- Les souvenirs
- La chaleur : « sein froid »
A la fin de cette énumération, l’être humain est comparé à un batracien, il y a une déshumanisation. Il prend appui sur un texte biblique (lignes 16 à 20) ; c’est la reprise textuelle d’un passage de la prière juive « Ecoute Israël » mais ce texte s’adresse à toute l’humanité. Par contre, on sent que le devoir de méditer « que cela fut » est sacré.
Remarque : L’auteur ne demande pas seulement de se souvenir : il ne s’agit pas d’un simple devoir de mémoire (au sens où l’on conserverait un souvenir en archives pour le sortir de temps en temps). Il s’agit de « méditer », de réfléchir. Levi appelle à une vigilance constante. Le texte se clôt par une malédiction, si l’on venait à oublier de manquer à ce devoir. Elle occupe trois lignes, et maudit cette personne dans ses biens (« la maison »), sa santé, l’affection de ses enfants.