Introduction : .L’erreur est une des principales caractéristiques de l’humain, son aptitude à se tromper permet de dire que « L’erreur est humaine ». La science quant à elle se doit d’être bâtie sur des connaissances solides et certaines et non pas sur des erreurs. Nous sommes donc en droit de nous demander : « Si l’erreur est humaine, comment la science est-elle possible ? » Définissons, dans un premier temps, ce que nous nommons science et erreur. La science, se détermine comme étant une connaissance exacte et approfondie. Aussi, la science est-elle une connaissance sûre de l’homme. Les sciences sont généralement ce que l’on sait pour l’avoir appris. Une connaissance scientifique se veut universelle et vérifiable, exprimée par des lois. L’erreur, quand à elle, est une confusion concernant une connaissance et son objet. Faire erreur, c’est se tromper sur la nature de l’objet, le prendre pour ce qu’il n’est pas. Il ne s’agit ni de mensonge, ni de duperie car l’erreur n’est jamais volontaire. Cela montre un double problème, posé par les définitions : la science est volontaire, l’erreur ne l’est pas. La science est en mouvement, c’est une recherche constante, l’erreur est un arrêt, on pense avoir trouvé une solution. On ne peut imaginer alors leur concordance. D’où le questionnement du sujet, l’homme est supposé ici naturellement dans l’erreur. Pire, l’erreur est le propre de l’homme. Le sujet suggère que la science, parce qu’elle est humaine, est nécessairement une erreur, fausse, une déformation de la réalité. Il faudrait alors rendre compte de ce que la science arrive pourtant à prouver, selon des principes qui, s’ils sont humains, relèvent pourtant de lois naturelles. Comment l’homme peut-il alors accéder à la science alors qu’il est un « maître » de l’erreur ? Alors, si l’erreur est humaine, comment la science est-elle possible ? L’erreur, par nature, n’est-elle pas l’opposée de la science ? Mais, pour autant, l’homme n’est-il pas le seul être à rechercher la