Sites culturels et produits dérivés
Gazette n°1690 - 21/4/2003 - 26
Les sites culturels développent des produits dérivés
Les produits dérivés font désormais partie de la stratégie de communication des musées et des monuments. En collant à leurs collections ou à leur patrimoine, ils valorisent leur image et sont complémentaires aux visites.
En Amérique du Nord et en Grande-Bretagne, où la vocation commerciale des musées est apparue vers le milieu du XXe siècle, certains musées s’autofinancent grâce à leurs produits dérivés. En France, les boutiques de lieux culturels apportent une ressource propre complémentaire dans des sites dont la mission première est la conservation, la médiation et l’enrichissement des collections. « Les boutiques de musées ne sont pas dans une logique de rentabilité économique, mais dans un objectif d’efficacité qualitative d’accueil, et de diversification de l’offre, souligne Sylvie Grange, présidente de l’Association générale des conservateurs des collections publiques de France. L’objet proposé en boutique doit prolonger la qualité de l’offre du musée ou du monument. »
La boutique (ou le comptoir de vente) d’un musée ou d’un monument propose un assortiment de produits qui constituent un complément à la visite : livres, cartes, papeterie, produits multimédia, tous liés à la thématique du site. Un produit dérivé est une reproduction à l’identique ou une adaptation de l’œuvre ou d’une partie d’œuvre provenant des collections d’un musée, d’une exposition temporaire et même un élément d’architecture d’un monument. Leur succès croissant s’explique par leur lien direct avec le site que vient de découvrir le visiteur. Par son authenticité, l’objet dérivé devient une manière de s’approprier un patrimoine et représente un cadeau chargé d’émotion. Ainsi, l’Atelier Cézanne, musée municipal d’Aix-en-Provence (160 600 euros de chiffre d’affaires réalisé en 2002 par la boutique) va proposer à ses 90 000 visiteurs la reproduction fidèle de la blouse, de la