Siècle des lumières
Dans la France de l’Ancien Régime, la vie collective et sociale de chacun et de chacune se déroulait autour de la religion chrétienne. On allait chaque dimanche à la messe, le mariage et la mort représentait avant tout des sacrements religieux et l’Église était le lieu où on socialisait, débattait et où on apprenait les nouvelles du royaume. C’est alors que l’exode rural, le développement scientifique et d’idées-nouvelles ont chambardés cette organisation qui poussait l’homme à penser et agir selon les commandements de l’Église. En 1784, période où la philosophie des Lumières est à son comble, le penseur Emmanuel Kant écrit un texte qui résume et vulgarise parfaitement cette nouvelle façon de penser privilégiée à son époque :
« Les Lumières marquent la fin de la période où l’homme n’était qu’un mineur. Car c’est être mineur que d’être incapable de se servir de son intelligence sans recourir à l’aide d’autrui…», faisant ici référence à l’Église, « Sapere aude! Ose Savoir! Aie le courage d’user de ta propre intelligence».
Kant ainsi que ses compagnons encouragent la population française à comprendre seul sa propre nature et à se questionner elle-même. On prône l’indépendance de chaque individu car l’homme est assez évolué et intelligent pour ne pas être obligé de sans cesse se référer à une autorité religieuse. Les problèmes sociaux pourraient donc être résolus grâce à une analyse, à un raisonnement rationnel plutôt qu’en priant. Toujours aujourd’hui, on peut dire qu’une telle recherche du raisonnable, de la discussion et de l’argumentation est favorisée. Au 18e siècle comme au 21e, on pousse