Siège de jérusalem par saladin en 1187
Contexte historique
Le royaume de Jérusalem, affaibli par des querelles intestines, fut totalement vaincu à la bataille de Hattin le 4 juillet 1187. La fine fleur de la noblesse du royaume fut emprisonnée, y compris le roi Guy de Lusignan. Puis, durant l’été, Saladin put rapidement conquérir le royaume : au cours du mois de septembre, il avait déjà pris Saint-Jean-d’Acre, Naplouse, Jaffa, le château de Toron, Sidon, Beyrouth et Ascalon. Les survivants de la bataille et quelques réfugiés s’enfuirent à Tyr, la seule cité capable de résister aux assauts de Saladin, grâce à l’arrivée opportune de Conrad de Montferrat.
La situation à Jérusalem
À Tyr, Balian d’Ibelin, seigneur de Rama et de Naplouse – le noble de plus haut rang ayant pu s’échapper après la défaite de Hattin – avait demandé à Saladin un sauf-conduit vers Jérusalem pour retrouver sa femme Marie Comnène et sa famille. Saladin accéda à sa requête, à la condition que Balian ne se soulève pas contre lui et qu’il ne reste pas plus d’une journée à Jérusalem. Toutefois, après son arrivée dans la ville sainte, le patriarche Héraclius, la reine Sibylle et le reste des habitants le prièrent de prendre en charge la défense de la ville. Héraclius, affirmant qu’il restait à Jérusalem dans l’intérêt du christianisme, lui proposa d’absoudre son serment, ce que Balian accepta.
Via une délégation de bourgeois, il diffusa la nouvelle de sa décision à Saladin stationné à Ascalon : Balian refusait l’offre du sultan pour négocier la reddition de Jérusalem. Saladin organisa néanmoins une escorte pour conduire Marie, leurs enfants et tout leur personnel de maison à Tripoli. Selon le chroniqueur Ali Ibn al-Athîr, Balian étant le seigneur de plus haut rang restant à Jérusalem, il