Les Atikamekws
Vers les années 1500, les Atikamekws vivaient en Haute-Mauricie dans la forêt boréale et comptaient environs 600 membres. C’était un peuple nomade divisé en groupes de familles qui se dispersaient dans les bois l’hiver et se réunissaient l’été. Ils habitaient des maisons semblables à des wigwams couvertes d’écorce qu’ils appelaient « piskokan » et utilisaient des fourrures d’animaux comme lits. Ils vivaient surtout de la chasse et de la pêche. D’ailleurs leur nom signifie « poissons blancs » ce qui désigne le corégone, un poisson qui constituait la base de leur alimentation. Ils chassaient entre autres la perdrix, le castor, l’orignal et l’élan et utilisaient les fourrures et les abats pour fabriquer des vêtements, des raquettes et d’autres objets. Ils pratiquaient aussi la pêche tout au long de l’année, même l’hiver où ils la pratiquaient sous glace. Ils avaient développé diverses techniques pour conserver leur nourriture comme le fumage et le séchage de la viande et la conservation de fruits dans une mixture qu’ils fabriquaient et qui leur permettait de les conserver plusieurs semaines.
L’artisanat était aussi très présent dans leur culture; ils fabriquaient des canots en bois incroyablement décorés et faisaient des paniers en écorce de bouleau qu’ils utilisaient pour faire la collecte de la sève d’érable et la transformation en sirop (c’est d’ailleurs eux qui ont découvert ce procédé).
C’était un peuple considéré particulièrement pacifique, ils partageaient l’ensemble de la région et faisaient beaucoup de troc avec leurs voisins les Montagnais, les Cris et les Algonquins mais leurs principaux rivaux étaient les Iroquois.
Avec l’arrivée des Européens, les Atikamekws ont été entraînés dans le commerce des fourrures car plusieurs stations de commerce ont été implantées sur leur territoire. Avant leur arrivée, les Atikamekws organisaient leur propre troc mais les Européens contrôlaient totalement le commerce des fourrures, ce qui a amené les