Sociabilité des pratiquants sportifs
2 On peut supposer que des liens devraient exister entre ces deux dimensions. En effet, les activités physiques et sportives peuvent être considérées comme une forme de sociabilité. Il est vraisemblable que les modalités de ces activités sont en rapport avec la sociabilité générale, et peut-être de façon plus évidente que pour des variables de position des individus dans la société tels l’âge ou le statut social.
3 L’hypothèse principale sur laquelle se base ce travail est alors que les activités sportives mettant en relation motrice les individus, sont associées aux plus fortes sociabilités.
4 La seule étude découverte portant sur ces deux domaines est celle d’Olivier Choquet (Choquet, 1988). Ses résultats établissent d’abord que la pratique sportive est une occasion de sociabilité extérieure à la famille, c’est-à-dire qu’elle s’effectue plutôt avec des amis ou d’autres relations (collègues, voisins, membres d’une association...). Il montre ensuite que les sports de duels se pratiquent plutôt avec des amis. Inversement, les sports individuels sans adversaires se pratiquent plutôt avec des relations autres que les amis et la famille. Les sports collectifs, eux, se partagent entre amis, famille et autres. Cette dernière catégorie d’activités sportives semble donc présenter le spectre le plus large de sociabilité, conformément à l’hypothèse précédente.
5 C’est à partir d’une enquête existante mais dont la problématique n’était pas orientée vers l’une ou l’autre de ces directions, que leur possible corrélation est étudiée ici. Cette enquête a été réalisée par l’INSEE en 1987-1988 auprès d’un échantillon aléatoire de 15 000 ménages dont furent interrogés 10 872 individus, avec un questionnement s’intéressant à leurs loisirs. L’activité sportive