Sommes- nous responsables de nos désirs ?
Introduction :
Le désir humain atteste le manque, l’absence d’un objet, d’une chose ou d’un état. Ainsi le désir est, selon Malebranche, l’idée d’un bien que l’on ne possède pas mais que l’on espère posséder. On le différencie généralement du besoin en tant que tendant vers le superflu, voire l’inutile, alors que le besoin, lui, tend vers un objet vital, comme l’eau par exemple.
Etre responsable de quelque chose, c’est en être la cause volontaire et consciente. Se pose alors un problème, celui du degré de responsabilité de l’homme dans ses désirs. Autrement dit peut-on raisonnablement être imputer de nos désirs dans la mesure où nous en serions la cause consciente et les auteurs volontaires? Nos désirs obéissent-ils à notre volonté et devons nous les assouvir ou nous échappent-ils en faisant de nous des victimes irresponsables ? De cette irresponsabilité pouvons-nous affirmer que leur assouvissement est également indépendant de notre volonté ? Nous remarquerons dans une première partie que la naissance d’un désir implique la conscience et l’imagination de l’homme.
Dans un second temps, nous verrons que le désir est une pulsion de l’homme due à différentes causes extérieures, comme la société par exemple, pour enfin remarquer qu’être responsable de ses désirs, c’est être libre et raisonnable.
Le désir humain est la preuve d’un manque, que ce soit d’n objet, d’un état ou d’une chose. Or, l’homme sait pertinemment ce qu’il a ou n’a pas, il en est conscient. Ainsi quand il désire quelque chose qu’il n’a pas, il a tout d’abor pris conscience qu’il ne possédait pas ce quelque chose, puis il s’est mis à le désirer. Il sait donc ce qu’il désire, il en est conscient. Voltaire exprime bien cette connaissance, et du fait cette conscience, de l’objet désiré dans Zaïre : On ne peut désirer ce qu’on ne connaît pas. Le désir est ainsi parfois défini comme une tendance qui est devenue consciente de son objet, on peut dire