Spinoza

3008 mots 13 pages
Dans un texte consacré au thème de la loi, Spinoza cherche à la définir de telle sorte qu'il réponde à la question de savoir si, comme on pourrait être tenté de le penser, elle s'apparente à un commandement ou si elle s'en distingue. Car, et c'est bien le problème, ou bien comme on le pense souvent, la loi n'est rien d'autre qu'un commandement que certains adresse à d'autres, ou bien elle se distingue de l'ordre. Et tel est la thèse que Spinoza soutient : les lois par leurs fins propres se distinguent de commandements, quoiqu'on puisse néanmoins mais à tort les confondre.Nous avons montré, au chapitre II, article 11, que l’homme s’appartient d’autant plus à lui-même qu’il est plus gouverné par la raison, et en conséquence (voyez chap. III, art. 3) que l’état le plus puissant et qui s’appartient le plus à lui-même, c’est celui qui est fondé et dirigé par la raison. Or le meilleur système de conduite pour se conserver autant que possible étant celui qui se règle sur les commandements de la raison, il s’ensuit que tout ce que fait un homme ou un État en tant qu’il s’appartient le plus possible à lui-même, tout cela est parfaitement bon. Car ce n’est pas la même chose d’agir selon son droit et d’agir parfaitement bien. Cultiver son champ selon son droit est une chose, et le cultiver parfaitement bien en est une autre. Et de même il y a de la différence entre se défendre, se conserver, porter un jugement conformément à son droit, et faire tout cela parfaitement bien. Donc le droit d’occuper le pouvoir et de prendre soin des affaires publiques ne doit pas être confondu avec le meilleur usage possible du pouvoir et le meilleur gouvernement. C’est pourquoi, ayant traité précédemment du droit de l’État en général, le moment est venu de traiter de la meilleure condition possible de chaque État en particulier.

Ce chapitre est à certains égards en rupture de tonalité avec les précédents. Il s’agissait jusqu’à présent de décrire l’État tel qu’il est, en partant de la «

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