Le Spleen Il faut expliquer d'abord de quoi il s'agit quand on dit "Spleen. Un psychologue, Galien, distinguait trois types de personnalité humaine donc de tempérament. Chaque personnalité a son fluide principal et elle est influencée par ce fluide .Le type colérique par la bile; le type sanguin par le sang et le type mélancolique par la rate (en anglais, par le "spleen"). Dès le moment où le poète est devenu conscient du monde qui l'entoure, le dégoût pour ce monde est réveillé en lui. Bien sûr, on peut expliquer cela par "le mal du siècle". Mais la poésie de Baudelaire est différente de celle de Lamartine ou celle de Vigny. Il est plein de la détresse comme eux, mais il est plus actif qu'eux, dans le sens qu'il accepte tout ce qui lui arrive. Il n'a plus de larmes aux yeux. Ce qui est important c'est qu'il ne montre rien, son extériorité est tout à fait calme, mais tout le malheur reste en lui-même. C'est pourquoi il sent l'écrasement de l'être qui constitue l'état du Spleen. Après quelques efforts d'oublier ou de vaincre ses malheurs, il voit qu'en fait, c'est impossible de faire quoi que ce soit pour se débarrasser de ses maux. Le poète, un être sensible, est envahi par la sensation d'étouffement. Tout ce qui se passe dans ce monde, ce qui ne l'accepte pas et ce que lui, n'accepte pas non plus, le serre et il devient victime de ce monde cruel ou de ses sensations. Le sentiment qui domine ici et qui est peut-être le plus dangereux est le sentiment d'impuissance. Il voit très bien qu'il est seul et que le monde est beaucoup plus fort. Tout ce qui lui reste est de se renfermer dans son être déjà renfermé pour tout le monde. L'exemple pour cet élément du Spleen est le poème "La Cloche fêlée" de la partie "Spleen et Idéal". Le poème est plein de contrastes et de comparaisons qui contribuent aux expliquations de la douleur. On y voit l'étouffement progressif par le son d'une cloche. Cette cloche évoque des "souvenirs lointains". Puis, le poète s'identifie avec la