Sport et violence
Les arbitres et juges sont fréquemment pris à partie par les joueurs des deux équipes, avec dans certains cas des agressions physiques d'une rare violence. Ces agressions ont pris une telle ampleur qu'en France, par exemple, le parlement a voté une loi et modifié le Code du sport en 2006, investissant les arbitres d'une mission de service public1, ce qui rend les peines encourues au pénal bien plus lourdes, jusqu'à 5 ans de prison et 150 000 euros d'amende2.
L'étude est inédite : pour la première fois, l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a croisé des sources judiciaires et les chiffres des fédérations sportives pour faire un état des lieux de la violence dans le sport, dans les tribunes mais surtout sur le terrain.
Contrairement aux idées reçues, ce sont les agressions entre joueurs qui sont les plus nombreuses : au cours de la saison 2010-2011, on a compté 7.000 victimes joueurs, 5.500 victimes arbitres et seulement 160 victimes spectateurs, selon Christophe Soullez, chef de département à l'ONDRP. Les chiffres du rapport, publié mardi, sont éloquents.
En 2010, plus de 2.800 infractions ont été recensées dans les enceintes sportives.
Sur ces infractions, 86% sont des violences volontaires, à l'encontre des forces de l'ordre, des arbitres ou des enseignants. Leur nombre a augmenté de 6,5% depuis 2006, mais il a baissé de 13% entre 2009 et 2010. D'où