Jeunesse Joseph Staline (du russe stal, « acier »), de son vrai nom Iosif Vissarionovitch Djougachvili, est né le 21 décembre 1879 à Gori, aujourd’hui Tbilisi en Géorgie. Dans son enfance, le futur Staline est brutalisé par un père alcoolique et violent qu'il perd à l'âge de onze ans. Cela a créé en lui un profond désir de vengeance à l'encontre de quiconque s'opposerait à lui. Sa mère travaille durement pour l'envoyer à l'école religieuse de Gori. Bon élève, il entre au séminaire orthodoxe de Tiflis (capitale géorgienne) en 1893. Il y apprend le russe et est influencé par le nationalisme géorgien. Mais, il se révolte contre les règles de cette institution et ses idées marxistes lui valent d'être exclu du séminaire en 1899. Il se rallie aux milieux ouvriers de Tiflis et assiste à des réunions du parti ouvrier social démocrate de Russie (POSDR) clandestin. Dès lors, il mène une activité révolutionnaire qui sera marquée par plusieurs arrestations par la police tsariste, déportations en Sibérie et évasions. En 1904, il rejoint les bolcheviks et devient un militant exemplaire. Il participe activement à la révolution de 1905. Il organise en 1907 au Caucase des «expropriations» pour financer le parti, provoquent des grèves. Dès cette époque, son caractère témoigne de sa brutalité, de sa facilité à s'emporter.
L'accession au pouvoir Le futur Staline n'adhère pas aux positions des socialistes réformistes (mencheviks) qu'il trouve trop lents à vouloir agir contre le pouvoir tsariste. Ses violentes attaques contre eux lui permettent de se faire remarquer par Lénine qui dirige l'aile radicale, celle des bolcheviks. Les socialistes russes sont de plus en plus divisés. La scission entre les deux ailes radicale et réformiste est consommée lors de la conférence qui a lieu en janvier-février 1912 à Prague. Il est en prison à ce moment là et ne peut y assister. Le parti est réformé lors de cette conférence et Lénine le fait nommer membre du comité central.