Statistiques ethniques
(CONTRE)
Ce qui peut sembler choquant, en premier lieu, c'est le fait que l'on puisse diviser un pays entier en demandant à ses habitants leur origine ethnique. Nous avons avant tout une nationalité: pourquoi demander notre origine quand nous appartenons à un pays? Cela sous-entend que les personnes aux origines (plus ou moins lointaines) sont différentes des autochtones de longue date. Ce qui remet en cause le principe de république une et indivisible.
De plus, dans certaines lois, comme la loi française (pays où notamment les statistiques ethniques font débat), l'étude et l'utilisation de données sensibles comme les statistiques liées à l'ethnie, aux opinions politiques ou religieuses ou encore à l'attirance sexuelle sont interdites (sauf dans certains cas très extrèmes). Ce procédé irait donc à l'encontre de la loi de ce pays fondé sur la base d'une république une et indivisible.
Outre le caractère sensible et discriminatoire de ces statistiques, nous pouvons également parler d'étude ambigüe. En effet, dans la plupart des cas, les statistiques ethniques ne s'arrêtent qu'à la couleur de peau. Par exemple, aux Etats-Unis, l'on recense le nombre de Noirs, d'Asiatiques et d'Amérindiens sans tenir compte d'autres minorités importantes telles que les Hispaniques ou les Italo-Américains. Lors des recensements, que cochent les Hispaniques (nom donnée aux habitants d'Amérique du Nord, originaires de tout pays hispanophone: autrement dit l'Espagne et l'Amérique Latine)? La plupart sont considérés comme Blancs, mais certains hispaniques originaires des Andes notamment pourraient cocher la case "Amérindien", de même que les Costa-Ricains pour la case Noire. Ceci pose actuellement problème aux Etats-Unis, et pour le gouvernement et pour la communauté hispanique qui demande à être reconnus comme minorité à part entière.
Il en va de même en France où les statistiques ne prendraient en compte (les statistiques n'ayant jamais vu le jour, tout