statut de la liberte
L’amitié franco-américaine en point de mire
Un siècle après le soutien décisif apporté par les Français de Rochambeau et Lafayette aux Insurgents américains, les Français décident d’accomplir un geste fort pour commémorer le centenaire de l’indépendance de 1776. Edouard Laboulaye, fin observateur de la vie politique américaine et partisan décidé de l’Union face aux Confédérés, est l’initiateur de ce projet, né en 1870 et confié à son ami sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi. En France, le Second Empire s’étiole alors et chute bientôt sans gloire face aux Prussiens ; la République est établie, mais timidement, sans trop y croire en elle-même. Les Etats-Unis, quant à eux, sont en plein essor après cinq années de guerre civile, connue en France sous le nom de guerre de Sécession (1861-1865). « La Liberté éclairant le monde » est censée non seulement consolider les liens historiques entre Français et Américains, mais surtout rappeler le triomphe des idées des Lumières par la double révolution aux Amériques et en France. Bartholdi imagine dès 1871 implanter la Statue de la Liberté sur l’île Bedloe, dans la baie de New York. Elle aura le visage tourné vers l’Europe, en souvenir de la traversée depuis les Etats-Unis des principes désormais réalisés de liberté personnelle et collective. La Statue joue donc un rôle symbolique important dans l’acclimatation du régime républicain en France.
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Analyse des images
Œuvre d’art et prouesse technique
La version réduite de la statue, en terre cuite, conservée au musée de Blérancourt est sans doute une réplique d’époque (1885) de la première pièce réalisée en 1870 par Bartholdi (1834-1904). Le débat a porté à l’époque sur le visage choisi par l’artiste comme modèle : une femme de sa connaissance (la veuve d’Isaac Singer ?), sa propre mère, une jeune fille aperçue sur une barricade érigée