stendhal le rouge et le noir
Le roman est découpé en deux livres. Le premier s’ouvre sur la description de Verrières, en Franche-Comté, archétype de la petite ville de province. C’est dans ce milieu et cette « atmosphère empestée de petits intérêts d’argent » qu’évolue le héros Julien Sorel durant toute la première partie de l’intrigue. Le personnage principal n’apparaît qu’au chapitre IV. Malmené par ses frères et son père, propriétaires d’une scierie, Julien apparaît comme un jeune garçon de 18 à 19 ans, faible et plus intéressé par les livres que par le travail du bois. Ce portrait animé par une volonté d’ascension sociale place Julien dans un environnement hostile et bien trop étriqué pour son épanouissement. Ainsi, lorsque le maire de Verrières, Monsieur de Rênal décide d’engager le jeune Sorel en tant que précepteur pour ses enfants, il s’agit d’une première opportunité pour le héros d’échapper à sa condition première. Malgré ses réticences à l’idée de devenir simple domestique, Julien se rend chez Monsieur de Rênal et rencontre alors l’épouse du maire, Louise de Rênal. La scène de leur rencontre traduit un véritable coup de foudre entre les deux personnages qui noueront peu à peu une relation amoureuse. La découverte de celle-ci par l’abbé Chélan, le curé de Verrières oblige ensuite Julien à partir pour le séminaire de Besançon où il mènera encore une fois une existence isolée, entouré de camarades qui le méprisent.
La deuxième partie du roman se déroule à Paris où Julien obtient une place auprès du Marquis de la Môle et pénètre ainsi le cercle de la noblesse. Il rencontre alors la deuxième femme qui marquera sa vie, Mathilde de la Môle, la fille du Marquis avec qui il entame une relation confuse et explosive caractérisée par le grand jeu du « Suis-moi, je te fuis. Fuis-moi, je te suis. ». Finalement c’est lorsque Julien est à son apogée sociale et semble avoir enfin acquis une condition, que sa situation est détruite par une lettre de Mme de Rênal au marquis de la Môle.