Stress
• Le stress, maladie du « travailler plus » Confrontées à l’explosion des pathologies liées à l’intensification du travail, les entreprises ne peuvent plus ignorer le problème. Mais elles se contentent d’agir sur les conséquences, considérant que le stress, d’abord lié à des situations personnelles, serait un état importé dans l’entreprise. • « Il faut rediscuter le travail ! » En négociation sur la transposition d’un accord européen sur le stress, les syndicats mettent en accusation l’organisation et la charge de travail. • Une cartographie des risques professionnels Sumer, l’enquête du ministère du Travail sur la dégradation des conditions de travail gêne le MEDEF et la CGPME.
Le stress, maladie du « travailler plus »
Confrontées à l’explosion des pathologies liées à l’intensification du travail, les entreprises ne peuvent plus ignorer le problème.
Mais elles se contentent d’agir sur les conséquences, considérant que le stress, d’abord lié à des situations personnelles, serait un état importé dans l’entreprise.
Alors que la préservation de la santé mentale est une obligation pour les employeurs, les pathologies liées au stress explosent. Selon l’enquête Summer d’évaluation des principaux risques auxquels sont soumis les salariés (voir ci-dessous), 61 % déclarent avoir un travail stressant. Un quart des arrêts de travail de 2 à 4 mois sont dus à des facteurs psycho-sociaux. « Or, pour une absence, il existe en moyenne quatre cas de présentéisme. Les gens sont là physiquement, mais leur tête est ailleurs », explique Robert Deruyffeleare, consultant chez Khaler Communication France, société de conseil qui intervient dans la prévention du stress. En effet, 48 % des salariés trouvent leur travail décourageant et 59 % ont du mal à concilier carrière et vie privée. Le mal est profond. L’Organisation mondiale de la santé considère que ce phénomène est en « croissance rapide ». Il est en tout cas devenu suffisamment massif pour