La littérature

Clés stylistiques et formelles
I. La poésie
La poésie est un art du langage qui frappe par la manière dont c’est écrit. La forme permet de transmettre ou de suggérer une impression, tout autant si ce n’est plus que le fond. Exploitation de tous les outils du langage pour créer :
− Rythme du vers, marqué par les accents de la phrase, les pauses et les coupures
(chantant ou grave, lent ou rapide)
− Rimes
− Longueur du vers
− Sonorités suggestives, assonances ou allitérations
« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? »
− Forme et longueur du poème, organisation de la strophe, sonnets… Mais aussi espaces sur la page, police d’écriture…
Mais le poète joue également sur les métaphores, les associations d’idées, les jeux de mots…
« Donner un sens plus pur aux mots de la tribu. »
(Mallarmé), c'est à dire associer les mots du langage courant de telle sorte qu’un sens nouveau et évocateur en surgisse.
→ Rimbaud, dans «
Illumination
», associe des mots relatifs à des sens perceptifs différents, comme « ce noir parfum ». Cela évoque avec force la « noirceur du parfum ».
Alchimie du vers : agit sur l’homme par la manière dont c’est écrit.

II. La prose
Extrait en bonne partie d'une dissertation de français sur le roman.
Quel que soit l’objectif de l’écrivain, celui-ci doit savoir trouver les mots justes pour exprimer des sentiments, que le lecteur peut déjà ressentir de manière diffuse, indéfinie, trouble… En effet, grâce à la tournure des phrases, aux figures de styles, mais également grâce à la façon de traiter l’histoire, d’agencer les événements, le style permet de toucher le lecteur pour lui transmettre une idée, quel que soit le contenu.
Ainsi, dans les romans naturalistes comme ceux de Zola, le style indirect libre permet d’exprimer les exclamations des personnages, avec l’intonation et la vivacité du discours direct, tout en gardant le rythme et la légèreté du discours indirect.
Les descriptions du milieu ne sont pas de simples