TD. ANALYSE DE TEXTES D’ENQUETE DE TERRAIN
« Le déclin des ‘professionnels’ » de Stéphane Beaud et Michel Pialoux
Problématique : en quoi la dégradation des conditions de travail des OP entraîne-t-elle un affaiblissement de la classe ouvrière ?
Plan :
II. La perte du collectif ouvrier
II.1 La naissance de la concurrence
Présence de tensions entre OP et OS.
II.2 Aucun espoir d’ascension professionnelle mais « la peur d’être plus mal »
Précarité du travail, insécurité de l’emploi, peur de perdre son poste et/ou d’être relégué dans un poste inférieur.
II.3 L’individualisme en remplacement de la solidarité ouvrière et la fin d’une classe
Retour sur la condition ouvrière. Enquête aux usines Peugeot de Sochaux-Montbéliard. Stéphane Beaud, Michel Pialoux
Beaud et Pialoux commencent leur ouvrage par se poser une série de questions : [Pourquoi écrire aujourd’hui sur les ouvriers ? Ne sont-ils pas les survivants d’un vieux monde industriel en voie de disparition ? N’a-t-on pas déjà tout dit sur la fin de la « classe ouvrière » ?] (Beaud, Pialoux, p13).
Constat : ils émettent un constat. La classe ouvrière du XIXe siècle caractérisée par une stabilité, une solidarité et une capacité de mobilisation de ses membres a disparu. A la place, lui a succédé un groupe ouvrier frappé par le chômage, la fermeture des grands bassins industriels (tels le Nord, la Lorraine, la Loire, la petite couronne de la banlieue parisienne), l’effondrement électoral du PCF, la crise du syndicalisme ouvrier ou encore la précarisation des conditions de travail et d’existence des classes populaires. Les ouvriers apparaîtraient aujourd’hui comme des individus isolés, divisés entre eux, soumis de plus en plus à l’intensification du travail et qui semblent avoir renoncé à l’action collective. On ne retrouve plus vraiment les ouvriers notamment ceux du secteur privé dans les principaux mouvements sociaux des années 90. En effet, dans l’espace public, les « exclus » (mouvement des chômeurs de