Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question afin de déterminer le problème du sujet. Il s'agit de se demander ici si la conscience que j'ai de moi-même correspond à ce que je suis véritablement. En d'autres termes, ce que je suis ne peut-il pas dépasser la conscience que j'en ai? Vous pouvez simplement partir du constat selon lequel nous semblons être les mieux placés pour dire qui nous sommes. Nous avons des désirs, des envies, des opinions, des croyances, des convictions dont nous avons conscience et qui semblent nous définir. En outre, nous savons généralement comment nous réagissons face à diverses situations ne serait-ce que pour les avoir déjà vécues. Par ailleurs, nous sommes les seuls à nous accompagner tout au long de notre vie. Les autres nous connaissent à certains moments, dans certaines situations, à une certaine époque mais ne nous accompagnent pas toujours. Toutefois, ne peut-il pas arriver que nous soyons dépassés par nos propres comportements ? Notre conscience constitue-t-elle à elle seule notre identité ? Demandez-vous s'il n'y a pas des éléments qui peuvent dépasser ma conscience, si je peux être pour moi-même un objet de connaissance comme n'importe quel objet peut l'être. Ici, vous pouvez penser à la distinction que Spinoza fait entre nos désirs et la conscience que nous en avons. Vous pouvez également penser aux analyses de Freud lorsqu’il montre que « le moi n’est pas maître dans sa propre maison ». Il semblerait ainsi que certains éléments nous dépassent, que notre vie psychique ne se réduit pas à la conscience que nous en avons. N’existe-t-il pas alors un écart entre ce que je suis et ce que j’ai conscience d’être ? Dès lors, s’agit-il de penser que je n’ai pas conscience de ce que je suis ? Vous pouvez montrer en quoi une telle affirmation n’est pas sans poser problème. Finalement, elle conduit à s’interroger sur la question de l’identité et de la connaissance de soi. Comment peut-on affirmer qu’on ne se connaît pas. En