Sujet d'invention :
Reprenez le récit de « l'épreuve de Luc », selon le point de vue d'un policier en charge de l'enquête : au cours de plusieurs auditions, il peut constater la détresse du meilleur ami trahi...
Récit au passé, changement d'ordre et de rythme, point de vue interne mais peut varier.
Il était 4h du matin, dans la nuit du 10 janvier 1993. Des pompiers s’affairaient autour d’une maison en feu de Prevessin-Moëns (Ain), à deux pas de la frontière suisse. Dans la demeure : des corps gisaient sur des lits. Une femme, deux enfants et un homme. Les trois premiers étaient morts, le quatrième évanoui. Mais les décès ne devaient rien ni au feu, ni aux flammes, mais tous à des coups ou des balles. Ainsi démarrait l’affaire Romand. Plus tard, deux autres corps étaient découverts, dans une autre maison : ceux des parents de l’évanoui : Aimé et Anne-Marie Romand. Père et mère ont succombé à des balles 22 Long Rifle. Rapidement, nous avons fait le lien avec une autre affaire, une tentative d’assassinat dans la forêt de Fontainebleau, cette fois. La victime se nommait Chantal D. L’ancienne maîtresse de Jean-Claude Romand, le père de famille de la maison incendiée de Prevessin-Moëns.
J'étais alors chargé de l'« affaire »... Dans l'entourage de Jean-Claude Romand, on ne se doutait de rien. Si le « docteur » ne soignait personne, c’est qu’il était chercheur. Romand ne déclarait aucun revenu au fisc ? Normal, il était « fonctionnaire international ». Réponse à tout, toujours. Discret, intelligent, calme, il inspirait confiance.
Je commençai alors de longues investigations qui me permettraient de mettre à nu les desseins de Romand. Je convoquai donc son meilleur ami, Luc Ladmiral. Il voulait tant ne pas croire à cette horreur, à ces massacres. Comment un tel drame avait-il pu se produire ? Qui avait bien pu commettre de tels crimes et pourquoi ? Luc était en état de choc, il ne comprenait pas. Son meilleur ami était dans un état critique. Son inquiétude grandissait