« - C’est bien la dernière fois que je t’accompagne au théâtre ! On s’y ennuie tellement !
- Mais enfin, c’est toi qui, je te cite, tenais absolument à voir une tragédie grecque avec une mise en scène avant-gardiste, à la « Télérama » tant qu’à devoir supporter ces cabots sur scène !
- Quelle mise en scène ? On avait l’impression que tout n’était qu’improvisation libre ! »

Cette conversation se tenait entre Cyril Buzou et Térence Rivia amis de longue date, qui partageait pour la première fois une représentation théâtrale. Ce dernier, féru de théâtre ne passait pas une semaine sans s’y rendre au moins une fois. Il avait réussi à convaincre son ami, cinéphile incontestable, fréquentant assidument les salles obscures à l’affût aussi bien des chefs d’œuvre primés au festival de Canne que le dernier blockbuster américains.

« - De l’improvisation ? C’est là tout l’art du comédien et du metteur en scène. Transposer un grand texte à l’époque actuelle. C’est très conceptuel certes mais magnifique. Il faut bien du talent pour cela tu ne crois pas ? Ne parlons que du jeu des acteurs comparer à celui des comédiens. Il est bien supérieur et un comédien devient un excellent acteur, l’inverse est souvent un naufrage ! Regarde, les comédiens répètent inlassablement un rôle pendant que les acteurs lisent quasiment le scénario enter deux prises. Et le jour de la représentation,, ils n’ont pas le droit à l’erreur, pas de « Coupez ! ».
-Oui sans doute, je te l’accorde, répondit Cyril d’un air faussement conquit. Que fais-tu des acteurs comme ceux de l’Actors studio ? Ils n’incarnent pas leurs rôles peut-être ? Et ne me dis pas que l’on appel le cinéma septième art pour rien, il a gagné ces titres de noblesse et surpasse aujourd’hui le théâtre.
« -Ecoute, Fabritz, l’art théâtral existait déjà chez les grecs au 5° siècle avant JC. Comment peux-tu critiquer cet art qui a traversé l’histoire ?
-Mais précisément. Le théâtre c’est obsolète, est même « has been », comme