Sujet d'Invention lettre
Question de corpus
Les textes du corpus argumentent sur le thème de la peine de mort, mais présentent des opinions différentes. C’est ainsi que nous nous reformulerons les arguments qui se répondent d’un document à autre. Dans un premier temps, on peut dégager entre les textes l’opposition entre un besoin de vengeance, contre celui de la justice. On a notamment l’exemple de
Réflexions sur la guillotine
, essai écrit en 1958 par Albert Camus. Il nous explique que la Peine de Mort repose sur la vengeance: “Le châtiment, qui sanctionne sans prévenir, s’appelle en effet la vengeance” (l.1). De même il nous dit qu’elle revient à
“le Talion” (l. 3), qu’il définit comme “[...] un sentiment, et particulièrement violent, non d’un principe. Le talion est de l’ordre de la nature et de l’instinct, il n’est pas de l’ordre de la loi.”. Ainsi, il nous dit que la Peine de Mort n’est pas correcte, puisqu’elle agit sous les sentiments, les passions, ce qui est donc impartial. De plus, il nous dit que le but de la justice n’est pas de punir, sinon de “corriger” (l.7). Dans le discours de Badinter à l’Assemblée Nationale, le 17 septembre 1981, il nous parle du même principe: “Or tout le progrès historique de la justice a été de dépasser la vengeance privée. Et comment la dépasser, sinon d’abord en refusant la loi du talion?” (l. 24).
Par ailleurs, il explicite encore sa position contre ce type de “justice” en disant que cette punition est “excessive” (l.16) et “Nous la refusons [...] parce qu’elle est la
passion et la peur triomphant de la raison et de l’humanité”. Par contre, dans le
Discours de Barrès à la Chambre des députés, le 3 juillet 1908, l’écrivain utilise une récurrence au terme “punition” aux lignes 15, 17 et 18. De plus, il dit que les criminels sont “déjà pourri[s]” (l. 10). Il utilise un terme utilisé plutôt pour les fruits, de cette forme, Barrès déshumanise les criminels, pour convaincre son public de qu’ils n’ont pas