Sujet : l’épargne accélère ou déprime –t- elle l’économie ?
« L'épargne est l'origine du capital comme elle est la justification morale du capitalisme, puisqu'elle représente une privation, un effort et même un sacrifice. Car celui qui ne consomme pas tout ce qu'il a gagné pense aux autres au lieu de penser à lui-même. Il pense à ses enfants, à ses successeurs. Il pense, sans le savoir à tout le monde. Il n'y a eu de civilisation qu'à partir du jour où des hommes, au lieu de manger tout le gibier de leur chasse et de se gaver, ont fumé ou salé de la viande, ce qui a permis à la tribu de se livrer à d'autres travaux. » Jean Bainville (1879-1936). En effet, l’épargne est une des instincts humains dans la vie quotidienne. Mais depuis longtemps, les économistes s’intéressent à cette notion surtout son rôle dans le domaine économique : est ce qu’elle est un facteur pour la croissance économique où au contraire déprime l’économie ? Les deux grands courants de pensées qui s’affrontent sur cette question sont : les néoclassiques (à la fin du XIX è siècle) appuyant sur le marché autorégulateur et Keynes (1883-1946). Au sens courant, épargner consiste à mettre de l’argent de côté à faire des économies. La notion économique de l’épargne rejoint en partie le sens courant car l’épargne représente la partie du revenu qui n’est pas destinée à une consommation. En fait, en partant du niveau microéconomique, l’épargne selon les néoclassiques est une renonciation à une consommation immédiate pour une consommation future tandis que pour Keynes avec l’analyse de macroéconomique, l’épargne est un résidu, un reliquat à la consommation. Tout au long de cette dissertation, on va parler de l’effet de l’épargne sur l’activité économique. Dans la première partie, on va parler de l’origine et les déterminants de l’épargne selon les deux courants. Dans la deuxième partie, on va aborder sur l’effet de l’épargne dans l’activité économique.
I, L’origine et les déterminants de l’épargne :