Sunthèse
Si l’apprentissage de la lecture suppose qu’on mette fréquemment les élèves en situation de lire, il est nécessaire aussi d’entraîner les différentes composantes de l’acte de lire qui sont :
1) l’identification de mots par la voie directe ;
2) l’identification par la voie indirecte des mots non reconnus par la voie directe ;
3) la construction du sens du texte.
1 - L’identification des mots par la voie directe
1.1) Identifier un mot par la voie directe signifie :
- saisir visuellement l’image orthographique de ce mot ;
- associer cette image orthographique à un ensemble image sonore du mot et signification du mot, déjà en mémoire ce qui permet d’oraliser le mot et de le comprendre.
On constate l’automatisation de la reconnaissance d’un mot par la voie directe quand ce mot, montré dans un contexte ou un autre ou isolé, est reconnu immédiatement. Cette reconnaissance est vérifiée par l’oralisation.
Le lecteur confirmé reconnaît quasiment tous les mots des textes qu’il lit habituellement. Au cours de l’apprentissage de la lecture, le bagage de mots reconnus automatiquement va progresser, de quelques mots en fin de GS à des centaines de mots en fin de CP.
Le travail de l’enseignant consiste, à la fois,
- à encourager la mémorisation des images orthographiques des mots afin que le capital de mots reconnus directement augmente ;
- à développer le mécanisme d’identification des mots non reconnus, par un autre moyen, la voie indirecte (décrite plus loin).
1.2) Apprendre à identifier les mots par la voie directe suppose
- que le mot soit connu à l’oral : le mot doit faire partie du vocabulaire – au moins passif – de l’élève, il doit pouvoir le reconnaître quand il l’entend ; il a donc mémorisé son image sonore et il lui attribue une signification ;
- que ce mot soit rencontré plusieurs fois à l’écrit et que l’image orthographique soit analysée et reliée à l’ensemble image sonore + signification ;