Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question afin de déterminer le problème du sujet. Dans un sens premier, éduquer c’est élever, former un enfant ou un jeune homme. On parlera ainsi communément de bonne ou de mauvaise éducation pour qualifier la manière dont un individu se comporte. Ainsi, celui qui a une mauvaise éducation est celui qui a des comportements qui choquent au regard des règles sociales admises à l’intérieur d’un groupe ou d’une culture. Par contre, la bonne éducation consiste à permettre à un individu de se comporter selon des normes et des codes communément admis. De même, on dira d’une personne qu’elle n’est pas éduquée lorsqu’elle se comporte de manière spontanée ou impulsive sans respecter ces normes ou ces codes. En ce sens, il semble bien que l’éducation consiste à se détacher du naturel, du spontané. C’est d’ailleurs ce qu’on constate dans le sens premier du terme que nous avons évoqué. Si éduquer c’est former, élever, éduquer consiste alors à détacher l’individu de comportements immédiats. L’éducation suppose ainsi la médiation de normes et de codes permettant de s’intégrer à une culture. Vous pouvez donc ici simplement opposer le naturel au culturel pour montrer en quoi l’éducation consiste à supprimer le premier. Vous pouvez ici penser à l’exemple des enfants sauvages. Vous pouvez également penser à l’opposition entre le désir et la raison en montrant en quoi l’éducation consiste à apprendre aussi à différer ses désirs et à se servir de sa raison. En effet, l’enfant est celui qui veut que son désir soit immédiatement satisfait. L’éduquer, c’est lui apprendre à différer ce désir, c’est lui permettre de prendre conscience qu’il n’est pas seul. Ici, vous pouvez vous reporter aux analyses de Kant sur l’éducation. Toutefois, si on revient sur les règles de comportement qui caractérisent la bonne ou la mauvaise éducation. Lorsqu’une personne rend un service à une autre, par exemple, et qu’elle est remerciée, elle répondra « c’est