Que l’on soit écrivain, philosophe ou même journaliste, le terme génération est souvent repris afin de désigner un ensemble d’individus. Selon le Petit Robert, une génération regrouperait des individus à peu près du même âge. Frédéric GAUSSEN tente de définir ce qu’est une génération. Dans une toute autre approche, Gabriel MATZNEFF, tente à son tour de donner la vision qu’il porte d’une génération et de décrypter les différences notables au sein d’une même génération. Jean-François SIRINELLI entre encore plus dans le détail que Frédéric GAUSSEN en s’attardent particulièrement à la « génération 68 » qui est illustré par la photographie des hippies à Paris.
Grâce à cette vision globale de ce qu’est une génération, nous arrivons rapidement à une question : Comment définit-on une génération ? Comment l’individu peut-il être associé à une génération plus qu’à une autre ?
Afin d’analyser au mieux ce phénomène, nous tenterons dans un premier temps de voir les ingrédients nécessaires à la construction d’une génération puis nous verrons ce qui permet à une génération de s’identifier ou de se distinguer et comment celle-ci arrive à perdurer dans le temps.
Frédéric GAUSSEN dans un article du journal le Monde du 15 novembre 1981 définit une génération par un phénomène touchant tous les individus d’un même âge ce qui peut être mis en étroite relation avec l’article « génération 68 » de mars 2003 du professeur Jean François SIRINELLI parut dans L’Histoire qui évoque la présence de plus de 8 millions de personnes âgés de seize à vingt-quatre ans et qui insiste durement sur le fait que cette population représente, à elle seule, 16.1% de la population totale. Dans Le Taureau du Phalaris en 1994, écrit par Gabriel MATZNEFF, celui-ci fait notamment référence à un « troupeau qui rassure et tient chaud ».
Afin de se construire, une génération a besoin de se rattacher à un évènement, toujours d’après Frédéric GAUSSEN, cet évènement doit toucher tous les individus du même âge