synthése philo terminale S
Ce sujet est d’actualité ! N’oubliez jamais que la religion, ce n’est pas « croire en
Dieu » puisqu’il y a des religions sans Dieu. Et prenez toujours grand soin de ne pas confondre religion et fanatisme, superstition et fondamentalisme.
L’étymologie est ici particulièrement instructive. Le mot « religio » serait dérivé de
« religare » qui signifie « relier » et peut-être aussi de « relegere » qui veut dire à la fois « respecter » et « recueillir ». Or la religion, c’est à la fois ce qui relie les hommes à une puissance qui les dépasse, tout en les reliant entre eux. Mais c’est aussi un retour méditatif sur soi-même (« recueillement ») propice au respect, non seulement d’un Dieu, mais aussi éventuellement, de l’Humanité. Il est important de noter qu’il existe des religions sans Dieu (culte des ancêtres, bouddhisme, animisme). La religion ou les religions ?
Non seulement il y a de nombreuses formes de religiosité, mais encore il existe des approches multiples du « fait religieux ». D’un point de vue sociologique, on nomme « religion » l’ensemble des croyances et des pratiques relatives à un domaine sacré séparé du profane, liant en une même communauté morale tous ceux qui y adhèrent, et manifestant sous des formes très diversifiées les rapports des hommes à Dieu, au divin ou au sacré. Quant à la philosophie, elle distingue la
« religion intérieure », rapport individuel et direct de l’âme humaine avec Dieu ou avec le divin, axé donc sur la foi, et la « religion extérieure » c’est-à-dire l’ensemble des institutions ayant pour fonction de régler les rapports des croyants avec Dieu ou la sacré par des rites, des cérémonies et une liturgie spécifique, et variables selon les époques et les civilisations. Le Dieu de la religion naturelle (Hume,
Rousseau) ne nécessite ni Eglise ni culte particulier et ne constitue qu’une référence et un guide pour l’exigence morale.
Les trois critiques
La religion a été attaquée dès l’antiquité par