Synthèse 2 décembre 1851
Les nouvelles dispositions prises par le Prince président prévoient de consulter le peuple par référendum sur l'instauration d'une nouvelle Constitution. Le neveu de Napoléon Ier choisit d'agir le 2 décembre en souvenir du sacre de son oncle et de sa grandeur militaire le jour de la victoire d’Austerlitz en 1805. Tout comme son aïeul, il deviendra empereur sous le nom de Napoléon III, le 2 décembre 1852. Au soir du 2 décembre, Paris n'a pas bougé alors qu'une soixantaine de députés montagnards et républicains forment un Comité de résistance et en appellent au peuple contre le coup de force.
Le 3 décembre, une vingtaine de parlementaires républicains, comme Victor Schoelcher ou Victor Hugo tentent de soulever les quartiers populaires de Paris sans grands succès]. Quelques 70 barricades sont finalement érigées dans le faubourg Saint-Antoine et les quartiers du centre. Sur l'une d'elles, le député Alphonse Baudin est tué par des tirs de soldats. Au soir du 3 décembre, le nombre d'insurgés ne dépasse guère 1 000 ou 1 500. Au soir du 4 décembre, la plupart des insurgés auront été écrasés. Paris est désormais sous contrôle militaire en dépit de quelques mouvements sporadiques. Le 11 décembre, Victor Hugo s'exile à Bruxelles.
En province, la nouvelle du coup d’État se diffuse progressivement.
Un mouvement de résistance se développe dans les petites villes et les campagnes du Sud-Est. C'est dans le département des Basses Alpes qu'a lieu la seule véritable action d'envergure où un « Comité départemental de résistance » administre la préfecture du 7 au 10 décembre